Pour autant, en périurbain comme en milieu rural, elle a encore du mal à trouver ses marques et mériterait un petit coup de pouce en termes d’aménagement des pistes cyclables. Ce qui va suivre vous permettra peut-être « d’éclairer votre lanterne ».
1. Comment favoriser l’élan de la micromobilité ?
L’absence de signalisation des pistes cyclables constitue un frein important à la micromobilité que ce soit en milieu urbain, périurbain et plus encore en milieu rural. S’y ajoute l’absence d’éclairage la nuit qui met en danger ceux qui désormais utilisent plus fréquemment un vélo ou une trottinette pour leurs déplacements quotidiens.
Afin d’y remédier, la startup OLIKROM, installée près de Bordeaux, a mis au point, après plusieurs années de R&D, des pigments industriels intelligents qui apportent une réponse simple et efficace à cette situation. Ces pigments appliqués sur le sol, sous forme de peinture photoluminescente, servent au marquage de la voirie. Pendant la journée, le processus mis en œuvre par OLIKROM permet d’absorber les photons (lumière) et la nuit de les restituer en les réémettant.
La luminosité qu’ils dégagent ne dépend aucunement de l’ensoleillement car c’est la partie UV qui leur est utile et non la lumière directe. En termes de visibilité, l’éclairage qu’ils apportent varie entre 50 et 80 mètres pour une durée d’environ 10 heures jusqu’au prochain cycle de captation des photons, ce qui est suffisant pour un usage en micromobilité et une visibilité au-delà des phares. Cette technologie française a été brevetée par OLIKROM, devenue depuis une référence internationale dans le domaine de l’intelligence des couleurs.
2. Les bénéfices apportés
Cette solution est sans nul doute une bonne approche pour le renforcement de la signalétique de nuit par un marquage au sol, ce marquage restant visible de jour comme de nuit et elle pallie avantageusement le manque d’éclairage public, notamment en milieu rural.
Outre son efficacité, elle apporte une sécurité accrue à tous ceux qui doivent se déplacer tôt le matin ou tard la nuit dans le cadre de leurs activités. En termes de rapidité de déploiement comme d’investissement, elle a aussi ses avantages.
La technologie d’OLIKROM coûte actuellement 4 000 € par kilomètre et si elle est 10 fois plus chère que la peinture classiquement utilisée pour le marquage au sol (400 € par kilomètre), elle reste quant à elle visible la nuit et s’avère extrêmement moins onéreuse que l’installation d’un éclairage public (200 000 € à 400 000 € par kilomètre). Qui plus est le temps nécessaire à son déploiement est très rapide car il ne nécessite aucun raccordement électrique.
Enfin, elle réduit considérablement la pollution lumineuse liée à l’éclairage nocturne artificiel et à ses conséquences sur la faune, la flore, la fonge, les écosystèmes et les effets suspectés ou avérés sur la santé humaine, ce dernier agissant comme un piège écologique, une barrière immatérielle et un perturbateur endocrinien pour de nombreuses espèces.
Plusieurs collectivités ont déjà opté pour cette solution : Pessac, Annecy, Leucate, Châteauroux, Evreux, Orsay... Au-delà de la captation de la lumière naturelle, OLIKROM développe actuellement des revêtements susceptibles d’atténuer les îlots de chaleur.
Pour autant, le champ d’exploration des usages couverts par OLIKROM est bien plus vaste car les pigments intelligents utilisés qu’ils soient thermo-, photo- ou piézo-stimulables peuvent accompagner les développements industriels de nombreux autres secteurs d’activité.
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